Histoire du prophète Mohamed (sws)
Dans la religion musulmane, le dernier prophète envoyé sur terre fut Mohammed (sws). Sa famille appartenait au clan des Hachémites qui occupait une certaine place à La Mecque. Le père de Mohamed, Abdallah, mourut avant la naissance de son fils. Quant à Amina, la mère, elle aussi mourut prématurément, laissant son fils orphelin. Né à La Mecque en 570, Mohammed est élevé par son grand-père et son oncle.
A vingt-cinq ans, il épouse Khadidja, une veuve commerçante de son état. Lorsqu’il a quarante ans (on appelle d’ailleurs cet âge « l’âge de raison », Mohamed a l’immense surprise alors qu’il s’est isolé dans une grotte en 611, de voir apparaître l’Ange Gabriel, venu lui annoncé qu’il est le prophète de Dieu.
Mais, trois années passèrent avant que de nouvelles révélations ne furent faites à Mohammed. Suite aux nouvelles révélations, Mohamed réunit sa famille et ses amis pour leur transmettre les volontés divines. Les premiers musulmans sont nés. La parole de Dieu commence à être propagée. Malheureusement, les persécutions contre les musulmans ne tardent pas et ordre est donné que tous ceux se réclamant de cette nouvelle religion de quitter La Mecque.
En 622, Mohammed immigre dans la ville de Médine. Sept ans plus tard, Mohammed revient à la Mecque pour un pèlerinage. C’est l’occasion en 630, de détruire les idoles qui entourent la ville sainte.
En 632, a lieu le « pèlerinage de l’adieu ». Dans la plaine d’Arafat, le prophète donne son dernier grand sermon où il dira une fois de plus ses volontés et celles de Dieu :
« Croyance au Dieu unique sans icônes ni autres symboles; égalité des croyants sans distinction de race ni de classe, sens autre supériorité qu’individuelle basée sur la piété; protection de la vie, des biens et de l’honneur de tous les êtres; abolition du prêt à intérêt, abolition des vendettas et de la justice privée; meilleur traitement des femmes, obligation de répartir l’héritage entre les proches parents des deux sexes, excluant toute possibilité de cumul dés richesse entre les mains d’un petit nombre: rôle, conféré au Coran et au comportement du Prophète, de loi et critère en toute question de la vie humaine ».
Quelques semaines plus tard, il meurt de maladie.
Depuis des siècles, le prophète Mohammed suscite divers intérêts tant intellectuels que littéraires. En guise de conclusion, voici quelques citations et déclarations, peu connues du monde arabe, mais qui résument assez bien ce qu’a été et ce qu’est toujours Mohammed (sws) :
« Philosophe, orateur, apôtre, législateur, guerrier, conquérant d’idées, restaurateur de dogmes rationnels, d’un culte sans images, fondateur de vingt empires terrestres et d’un empire spirituel, voilà Muhammad. A toutes les échelles où l’on mesure la grandeur humaine, quel homme fut plus grand ? »
Sahaba
Dans l’islam, les sahaba (en arabe : الصحابة / aṣ-ṣaḥābah) désignent les compagnons du prophète de l’islam Mahomet. Ils sont vus par l’ensemble des musulmans comme les premiers à avoir adhéré à la foi prônée par Mahomet et à l’avoir propagée après la mort de celui-ci. De ce fait, les musulmans leur attribuent une haute autorité morale.
Les compagnons les plus illustres sont Abou Bakr As-Siddiq, Omar ibn al-Khattab, Uthman ben Affan, Ali ibn Abi Talib, Talhah ibn Ubaydullah, Zubayr ibn al-Awwam, Abd ar-Rahman ibn Awf, Sa`d ibn Abi Waqqas, Abu Ubayda ibn al-Jarrah, Said ibn Zayd, communément appelés par Mahomet Al-‘Achara al-Moubachiroûna bi al-Janna, c’est-à-dire les dix compagnons promis au paradis. On peut ajouter aux compagnons les plus illustres Salmân al-Farisi et Bilal ibn Rabah2.
Définition d’un Sahabi
Mahomet au milieu des sahabah, miniature turque de la fin du XVIe siècle
On définit communément un compagnon comme toute personne ayant rencontré Mahomet, ayant cru en lui et étant décédé avec la foi musulmane. Ceux qui le virent mais n’apportèrent la foi qu’après son départ de ce monde ne rentrent pas dans cette catégorie ; ils sont plutôt considérés comme des tabi`in. À l’opposé, un aveugle ou un mineur croyant est considéré comme sahaba.
Les plus célèbres des sahaba sont au nombre d’une centaine, car étant plus proches de Mahomet. Cependant, le nombre total dépasse largement cette approche, et leurs noms et biographies sont répertoriés dans de nombreux ouvrages tels que Kitāb at-Tabāqat al-Kabīr de Ibn Sa’d al-Baghdadi. Certains [Qui ?] affirment qu’ils étaient environ 120 000, tandis que d’autres disent 60 0003. Par ailleurs, environ 140 000 sahaba hommes et femmes auraient assisté au dernier sermon du Prophète lors de son pèlerinage d’adieu (Hajj al wida’)4.
Dans l’islam traditionnel, les sahaba sont considérés comme les transmetteurs dignes de confiance des propos, des gestes et des instructions du prophète de l’islam. Leurs propres gestes et propos sont aussi dignes d’imitation5. Les premières tentatives pour définir les sahabah remontent au début du IIe siècle de l’Hégire, avec notamment Boukhari, qui en donne une brève définition au début de son Sahih. Par la suite, le simple fait d’avoir vu Mahomet devient objet de débat pour la définition des sahaba. D’après Ibn al-Athir, la classification des sahabah était courante à l’époque d’Al Wakidi5. Le moment de conversion à l’islam était un critère majeur d’appartenance au groupe des sahaba.
Les sahaba ont joué un rôle majeur dans la propagation de l’islam en ce sens qu’ils sont les premiers maillons de la chaîne de transmission des hadiths, des méthodes de lecture du Coran et de la transmission de tout ce qui touchait de la vie première de l’islam. Ainsi, un compagnon transmettait le hadith à un tabi’i, qui n’avait pas eu de contact direct avec le prophète de l’islam, qui transmettait ensuite au tab’ tabi’i qui devenait alors le troisième maillon de la chaîne, et ainsi de suite. L’étude de ces chaînes de transmission est laissée à la discrétion des muhaddithūn.
Dix (10) Compagnons du prophète promis au paradis (Sahaba)
L’oncle de Mohamed (SWS) était pauvre, il dut alors travailler dès sa jeunesse pour l’aider à subvenir aux besoins de la famille, il fut d’abord berger avant de travailler dans le commerce. Dès sa jeunesse, Mohamed (SWS) fut connu auprès de la tribu de Quraych par sa grande sincérité, ils le surnommaient « Al Amine » (celui à qui l’on peut faire confiance).
Khadija, une riche dame de Quraych, lui confia ses caravanes de commerce pour qu’il lui gère ses affaires, elle fut impressionnée par son honnêteté et son intégrité, et ce fut elle qui lui proposa de l’épouser. Mohammed avait alors 25 ans, alors qu’elle en avait 40. Leur mariage dura 25 ans jusqu’à la mort de Khadija, le prophète n’épousa guère d’autre femme jusqu’à la mort de cette dernière. Khadija fut non seulement la première femme mais aussi la première personne à se convertir à l’Islam.
Histoire des dix (10) compagnons du prophète.
Les dix compagnons du prophète promis au paradis
En islam les compagnons du prophète sont appelé les sahaba. De son vivant, le prophète Mohamed a promis au paradis (Djenna en arabe) 10 de ses fidèles compagnons représentant ses 10 premiers fidèles qui ont adhérés à la foi proposé par le prophète Mohamed.Ces 10 Sahaba sont donc les premiers à être entrée en islam et ont peu les considérer comme les transmetteurs dignes de confiance des propos, des gestes et des instructions du prophète de l’islam Mohamed .
Les 10 compagnons du prophète appelés sahabas
Après la mort du prophète, ses compagnons ont propagés l’enseignement de l’islam comme apprise auprès du prophète. Ils ont contribué à la diffusion des hadiths, à expliquer comment lire le coran et à expliquer tout ce qui concerne les premier pas de l’Islam tel qu’appris auprès du prophète. Ces 10 compagnons du prophète sont donc très respectés en islam par l’ensemble des musulmans du monde. Je vais vous parler sur cet article de ces 10 compagnons du prophète promis au paradis connu sous l’appellation « Moubacharine Bil Janna ».
« Al ‘Achara al-Moubachirina bi al-Janna ».
العشرة المبشرون بالجنة (Arabe)
Liste et biographie des 10 (dix) compagnons du prophète.
1 – Abu Bakr As-Siddiq
Le premier compagnon fidèle du Prophète à se convertir à l’Islam. Il fut le premier calife de l’Islam et le père de l’épouse du prophète Aisha.
2 – Umar Ibn Al-Khattab
Homme droit et juste qui possédait de grande connaissance. C’est lui qui a ordonné de regrouper la Parole d’Allah dans un seul volume.il est le successeur de Abu Bakr As-Siddiq (qu’Allah l’agrée). Il était lui aussi, le père d’une des épouses du Prophète: Hafsa.
3 – Uthmân Ibn ‘Affan
Il était surnommé « l’homme aux deux lumières » en allusion à ses 2 épouses. il fut le troisième calife. Il épousa la fille du Prophète, Ruqiyya . Puis, quand celle-ci mourut, il épousa sa sœur Oum Kalthoum. Le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) l’appréciait et avait confiance en lui. Il fut assassiné par les ennemis de l’Islam qui établirent un complot contre lui.
4 – Ali Ibn Abi Talib
Gendre et cousin du prophète. Il fut le premier enfant à embrasser l’Islam. Il était l’époux de la fille du Prophète, Fatima avec laquelle il a eu deux enfants: Al hassan et Al hussein. Il participa à de nombreuses batailles aux côtés du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) et fut le quatrième Calife de l’Islam.
5 – Talhah ibn Ubaydullah
Il participa à de nombreuses batailles au coté du prophète. il perdit son pouce le jour de la bataille de ouhoud. il a été par Marouane Ibn Al Hakam.
6 – Zubeyr Ibn Al ‘Awam
Cousin du Prophète, Il embrassa l’Islam à quinze ans et épousa la fille d’Abu Bakr As-Siddiq, Asma. Ce compagnon participa à toutes les batailles aux côtés du Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam). Il fut assassiné par Ibn Jarmoude, alors qu’il rentrait chez lui.
7 – Sa’ad Ibn Abi Waqas
Il se convertit a l’islam à dix-sept ans. Ce compagnon du prophète possédait un grand courage . Il mourut à l’âge de cinquante-cinq ans et fut enterré à Médine.
8 – Sa’id Ibn Zayd
Cousin de Umar Ibn Al Khattab . Il fut parmi les premiers à embrasser l’Islam et mourut à Médine. Il était l’époux de Fatima Ibn Al-Khattab, sœur de ‘Omar Ibn Al-Khattab.
9 – Abu Ubayda Umar Ibn Jarâh
Ce compagnons du Prophète participa à toutes les batailles. Umar le nomma chef d’armée à plusieurs reprises lors de son califat. Il mourut de la peste en Syrie.
10 – Abderrahmane Ibn Awf
Il participa à toutes les batailles. Lors de la bataille de Ouhoud, il fut victime de plus de vingt blessures. Il était le proche conseiller du calife Umar et dépensait beaucoup pour les pauvres. À l’approche de sa mort, Aisha lui offrit l’honneur d’être enterré à côté de Uthman Ibn Affan. Cependant, il refusa cet honneur, affirmant ne pas le mériter. Il était un exemple d’humilité jusqu’à son dernier souffle.
Le Prophète (sws) de l’islam et les femmes
Une histoire à relire
Le prophète Mohammed a sans aucun doute été l’un des plus grands défenseurs de la femme. Tous les récits de sa tradition, de sa vie et de ses actes et paroles témoignent de l’immense respect et considération qu’il vouait à toutes les femmes. Que cela soit avec ses épouses, ses filles ou les femmes en général, le prophète était toujours là pour les soutenir, les encourager, les libérer et les aimer surtout…
Dans un de ses célèbres hadiths – mais qui a souvent était mal interprété – le prophète affirmait que de ce monde, Dieu lui avait fait aimer , de cette vie, les femmes et les parfums et que la salat (la prière) était la prunelle de ses yeux.
Ce hadith a souvent été interprété par les savants musulmans, comme un droit des hommes à goûter aux plaisirs de la vie en épousant plusieurs femmes. Autrement dit, une preuve en plus pour inciter les hommes à la polygamie. Ce qui a aussi conforté la vision orientaliste qui a vu dans ce hadith une autre preuve de cette sensualité inhérente à un orient éternellement exotique.
Or, on remarquera que dans ce hadith le prophète mentionne les femmes en même temps que les parfums et la prière alors que cette dernière constitue un acte fondamental de la pratique spirituelle de l’islam. Le prophète aimait les femmes dans la vie terrestre – mais aussi les parfums comme symbole du bonheur de vivre – comme il aimait la prière dans la vie spirituelle. Ce rapport subtil entre amour, bonheur et spiritualité témoigne de la façon particulière dont le prophète aimait les femmes.
C’est une vision des femmes tout a fait novatrice pour ne pas dire révolutionnaire qu’apportait le prophète au beau milieu d’une société tribale, bédouine et faudrait –il le rappeler totalement hostile aux femmes.
Alors que ces dernières étaient considérées le plus souvent comme un butin à convoiter, dévalorisées et marginalisées dans une société dont le patriarcat était des plus austères, voilà que le prophète de l’islam leur dit qu’il les aiment comme il aime la prière et que pour lui elles incarnent la source de la vie et du bonheur sur terre!
Le prophète Mohammed n’a pas fait qu’aimer les femmes dans un sens idéaliste il a démontré qu’il les aimait profondément en ébranlant complètement les fondations de la société misogyne de l’époque. Il a tout fait pour leur donner un statut légal de femmes indépendantes et autonomes au sein de la société islamique naissante et ce malgré les réticences voire les résistances de ses propres compagnons et des plus fidèles d’entre eux qui n’arrivaient pas à concevoir que les femmes puissent avoir des droits !
Le prophète s’est battu de façon acharnée pour que les femmes puissent choisir librement leur futur époux, qu’elles ne soient plus subordonnées aux maris, pères et frères, qu’elles puissent prendre la parole pour se défendre, s’exprimer et critiquer…Et il serait trop long de citer toutes les femmes qui ont comprit ce message de liberté, qui l’ont vécu, transmit et qui ont été les premières à s’engager du côté du prophète, de celui qui les comprenait et les aimait. Khadija, l’épouse et la compagne de la première heure, la première qui saura le protéger, l’apaiser et surtout le convaincre de l’authenticité de la révélation qu’il avait reçue…
Oum Salama qui sera sa conseillère politique lors des moments les plus difficiles, quand il se retrouvera tout seul et incompris de tous…Aisha, l’amour de sa vie, celle qui aura apprit du souffle de la prophétie ce que bon nombre de compagnons n’auront pas saisit ni assimiler, celle qui sera la gardienne de son enseignement, qui n’hésitera pas à défendre son opinion jusqu’à se retrouver en pleine bataille au désert en face de son gendre et calife Ali.
Ce sont des femmes de cette trempe là que le prophète aimait et dont il encourageait les actions. Il voulait des musulmanes, fortes, épanouies dans leur spiritualité et dans leur ardeur de vie. Il embrassait ses filles alors que la culture bédouine voyait en cela un signe de faiblesse. Il aidait ses femmes au foyer alors que l’homme arabe ressent cela comme une atteinte à sa virilité…Il rendait visite aux anciennes amies de sa femme Khadija, visitait les femmes malades, envoyait des cadeaux et de l’aide aux veuves de sa communauté, raccompagnait celles qui avaient un long trajet à faire…C’est comme cela que le prophète de l’islam témoignait de son amour auprès des femmes.
Le prophète a puisé de toutes ses forces dans le message libérateur de l’islam pour libérer les femmes, les émanciper, les aider à sortir de leurs conditions précaires de femmes recluses. L’histoire est là pour en témoigner, les hadiths et récits de ses actes et de ses paroles sont écrits dans un nombre considérable d’ouvrages classiques où chaque hadith est un acte de liberté et de dignité rendus aux femmes. Il serait impossible de passer en revue tous les hadiths en faveur des femmes mais à mon humble avis celui qui résume l’essentiel de la pédagogie du prophète et de ses aspirations à une société égalitaire est celui dans lequel il exprime cette sentence : » les femmes sont les semblables (chakaikou) des hommes » .
Le terme en arabe de (chakaikou) signifie ceux qui sont pareils, identiques, semblables..Il est quand même affligeant de voir qu’un tel principe qui affirme l’égalité entre hommes et femmes d’une façon tranchante n’ait pas eu la place centrale qu’il aurait du avoir normalement !
Ce hadith à lui seul peut amplement suffire pour confirmer l’esprit égalitaire qui animait le prophète de l’islam mais force est de constater que même ce hadith, pourtant très clair et évident, a été l’objet d’une lecture littéraliste et minimaliste puisque la grande majorité des savants va l’interpréter comme étant certes une égalité mais une égalité sous conditions ! En d’autres termes et selon ces mêmes auteurs, les femmes sont les égales des hommes sauf dans les situations où les hommes sont « naturellement » supérieurs, comprenez : presque partout ! C’est ainsi que l’on va retrouver dans les ouvrages islamiques toutes sortes de conditions, où les hommes ont la prééminence, tel que : les postes de pouvoir politique ou juridique, l’héritage, le témoignage, l’imamat, la gestion familiale, sociale et économique. En fait et selon cette approche il n’y aurait d’égalité que dans l’exercice du culte et les sentences divines de l’au delà et dans tout le reste la suprématie revient aux hommes.
Ce hadith a donc été complètement vidé de son sens égalitaire et mis sous conditions afin de ne jamais laisser l’égalité entre les hommes et les femmes prendre place comme elle aurait du le faire dans la pensée islamique depuis des siècles maintenant ! Les oulémas ne cessent de rabâcher ce hadith dès qu’on leur parle des droits de femmes en islam mais très vite ressortent les « sacrés » conditions afin de rendre cette « égalité » caduque dans la réalité des sociétés musulmanes.
C’est là toute l’importance de la relecture du texte coranique afin de réhabiliter la compréhension des concepts clés fournis par les sources et de revenir ainsi au souffle premier celui qui a été enterré et enfouie dans les bas fonds d’une compilation savante surannée et exclusivement masculine.
Les miracles du prophète Mohammed (sws)
En plus de s’être vu accorder le plus grand des miracles (le Coran), le prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a accompli de nombreux miracles dont ont été témoins des centaines, et parfois des milliers de personnes. Le récit de ces miracles nous est parvenu par l’intermédiaire d’une méthode de transmission d’une efficacité jamais égalée dans l’histoire. C’est comme si ces miracles étaient accomplis devant nos yeux. La fiabilité de la méthode de transmission des actes et des paroles du prophète Mohammed suffit à nous convaincre que Mohammed a véritablement accompli ces miracles, avec l’aide de Dieu, et nous savons que nous pouvons réellement croire ses paroles, lorsqu’il a dit : « Je suis le Messager de Dieu ».
Des milliers de croyants et de sceptiques ont été témoins des miracles accomplis par Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui), miracles le plus souvent suivis de la révélation de versets coraniques relatant le phénomène. C’est ainsi que le Coran a rendu certains miracles éternels en les gravant dans la conscience des croyants. Lors de la révélation de ces versets, ses détracteurs demeuraient simplement silencieux. Si ces miracles n’avaient pas été accomplis, ils auraient persisté à traiter Mohammed de menteur. Mais ces miracles ont affermi les croyants dans leur foi en Mohammed et dans le Coran. Le fait que les mécréants soient demeurés silencieux à la révélation des versets relatant les miracles démontre que ces miracles ont effectivement eut lieu tels que décrits dans le Coran. Dans cette section, nous discuterons de certains des miracles accomplis par Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui).
Les miracles proviennent de la puissance divine
Les miracles sont un des facteurs qui viennent renforcer la crédibilité de celui qui se déclare prophète de Dieu. Ils ne doivent cependant pas être l’unique raison de croire à un prophète, car des phénomènes surnaturels peuvent également être provoqués par la magie ou par des diables. La preuve de la mission prophétique est déjà évidente dans le message même qui est prêché, car Dieu a donné aux humains la capacité, quoique limitée, de reconnaître la vérité lorsqu’elle leur est présentée, surtout le monothéisme. Mais afin de donner plus de poids aux affirmations des prophètes, Dieu a accompli des miracles à travers eux, comme Il l’a fait avec Moïse, Jésus et Mohammed, entre autres. C’est pourquoi Dieu n’a pas fait descendre de miracles à la demande des Mecquois, mais Il a accompli à travers Mohammed les miracles qu’Il souhaitait, au moment où Il le souhaitait :
« Et ils disent : « Nous ne croirons pas en toi jusqu’à ce que tu aies fait jaillir de terre une source, pour nous; ou que tu aies un jardin de dattiers et de vignes entre lesquels tu ferais jaillir des rivières en abondance; ou que tu fasses tomber sur nous, comme tu le prétends, le ciel par morceaux; ou que tu fasses venir Dieu et les anges en face de nous; ou que tu possèdes une maison ornée d’or; ou que tu montes au ciel. Et même là, nous ne croirons à ton ascension que si tu fais descendre, pour nous, un Livre que nous puissions lire. » Dis-leur (ô Mohammed) : « Gloire à mon Seigneur! Je ne suis qu’un simple mortel, envoyé par Dieu à mes semblables. »
La réponse fut :
« Rien ne Nous empêche d’envoyer des signes, si ce n’est que les hommes des générations passées les ont traités de mensonges. Nous avions donné aux Thamoud la chamelle, qui était un signe évident ; mais ils lui firent du tort. Nous n’envoyons de signes qu’à titre d’avertissement. » Dieu, de par Son Omniscience, savait qu’ils ne croiraient pas de toute façon, et c’est pourquoi Il a refusé de leur faire descendre des miracles : « Et ils jurent par Dieu de façon solennelle que s’il leur venait un miracle, ils y croiraient. Dis : « Les miracles ne dépendent que de Dieu. » Et qu’est-ce qui vous fait penser que quand le miracle arrivera, vous y croirez ? Parce qu’ils n’ont pas cru la première fois, Nous détournerons leur cœur et leurs yeux et Nous les laisserons errer aveuglément dans leur rébellion. »)
Les miracles de Mohammed (partie 2 de 3)
La division de la lune
Un jour, des Mecquois demandèrent à Mohammed de leur faire voir un miracle afin de leur prouver qu’il était réellement prophète. Alors Dieu divisa la lune en deux, puis rejoignit les deux moitiés ensemble. Le Coran rapporte cet événement :
« L’Heure approche et la lune s’est fendue en deux. »
Le prophète Mohammed récitait ces versets du Coran lors des grandes assemblées hebdomadaires du vendredi et lors des deux prières de l’Eid. Si cet événement ne s’était jamais produit, les musulmans eux-mêmes auraient entretenu des doutes au sujet de leur religion et plusieurs l’auraient même abandonnée! Les Mecquois auraient dit : « Votre prophète est un menteur ; la lune ne s’est jamais fendue en deux, nous n’en avons jamais été témoins ! ». Mais les croyants, à la récitation de ces versets, sentaient leur foi augmenter encore, tandis que la seule explication que donnaient les Mecquois était qu’il s’agissait d’une « illusion passagère ». « L’Heure approche et la lune s’est fendue en deux. S’ils voient un prodige, ils s’en détournent et disent : « Ce n’est qu’une illusion passagère. » Ils rejettent (la vérité) et ne suivent que leurs propres passions. »
La division de la lune en deux est confirmée par ce qu’ont rapporté de très nombreux témoins, témoignages qui nous ont été transmis par une chaîne de narration ininterrompue dont ont fait partie les personnes les plus fiables qui soient, et si nombreuses qu’il est impossible que leur propos aient été inventés (hadith moutawatir).
Un sceptique demandera peut-être : existe-t-il des preuves historiques indépendantes confirmant que la lune a réellement été divisée en deux ? Après tout, des gens de partout à travers le monde ont bien dû voir cet incroyable miracle…
La réponse à cette question se divise en deux volets.
Premièrement, les gens qui ont eu la possibilité de voir ce miracle n’étaient pas si nombreux, car tandis qu’il faisait nuit à la Mecque, dans d’autres parties du monde, c’était le matin, l’après-midi, ou très tard dans la nuit. Le tableau suivant donne au lecteur une idée des heures correspondantes dans certaines régions du monde : Aussi, il ne va pas nécessairement de soi qu’un nombre important de personnes, dans les pays limitrophes, aient été entrain d’observer la lune à ce moment précis. Même si quelques personnes, ici et là, l’ont aperçue, il est fort probable que les gens ne les aient pas crues. De plus, les gens, à cette époque, n’avaient pas le réflexe de préserver par écrit leur propre histoire et les événements particuliers qu’ils vivaient.
Deuxièmement, il existe un étonnant fait historique, indépendant, qui vient corroborer l’événement, fait rapporté par un roi indien de l’époque.
Kerala est un état du sud de l’Inde. Il s’étend sur 580 kilomètres le long de la côte de Malabar, au sud-ouest de la péninsule indienne. Le roi Chakrawati Farmas, de Malabar, a rapporté avoir vu la lune se fendre en deux. L’incident est documenté dans un manuscrit qui est conservé à l’India Office Library, à Londres (numéro de référence Arabic, 2807, 152-173). Un groupe de marchands musulmans, qui se rendait en Chine en passant par Malabar, s’est entretenu avec le roi et lui a raconté comment Dieu avait soutenu le prophète Mohammed en accomplissant, par son intermédiaire, le miracle de diviser la lune en deux. Le roi, totalement soufflé, leur raconta l’avoir vu de ses propres yeux. Il se fit remplacer par son fils et partit pour l’Arabie afin d’y rencontrer le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) en personne. Là, devant le Prophète, il prononça l’attestation de foi musulmane ; puis il apprit les fondements de l’islam et mourut durant son trajet de retour. On l’enterra dans la ville portuaire de Zafar, au Yémen.
On rapporte que le contingent du roi était mené par un musulman, Malik bin Dinar, et qu’il continua son chemin jusqu’à Kodungallure, la capitale des Chera, où il construisit la première mosquée de l’Inde, vers l’an 629 de notre ère, laquelle mosquée existe toujours aujourd’hui.
La nouvelle de la conversion du roi parvint jusqu’à Kerala, où de nombreuses personnes l’imitèrent. Les gens de Lakshadwip et de Moplas, dans le Kerala, sont des musulmans dont les ancêtres se sont convertis à cette époque.
La Cheraman Juma Masjid, qui porte le nom du premier converti indien, Cheraman perumal Chakrawati Farmas, après sa rénovation.
Le témoignage du roi indien au sujet de la division de la lune et sa rencontre avec le Prophète Mohammed sont également rapportés dans des sources musulmanes. Le fameux historien musulman ibn Kathir mentionne que la division de la lune a été rapportée dans certaines parties de l’Inde. Aussi, des livres de ahadith ont rapporté l’arrivée du roi indien et sa rencontre avec le Prophète. Un des compagnons du Prophète, Abou Sa’id al-Khoudri, a déclaré :
« Le roi indien a offert au Prophète un bocal de gingembre. Les compagnons l’ont mangé morceau par morceau. J’en ai pris un morceau également. »
Le roi embrassa l’islam et fut dès lors l’un des leurs. Son nom fait d’ailleurs partie de la longue liste des compagnons du Prophète.
Voyage nocturne et ascension
Quelques mois avant l’émigration de la Mecque à Médine, Dieu fit voyager Mohammed, en une seule nuit, de la Grande Mosquée de la Mecque à la Mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, un voyage qui durait normalement un mois, à l’époque, pour une caravane qui devait parcourir 1230 kilomètres. De Jérusalem, Dieu lui fit faire une ascension aux cieux, dépassant les limites de l’univers physique jusqu’à se trouver en présence de Dieu lui-même et à voir les Grands Signes (al-ayat oul-Koubra). Le caractère réel de cet incroyable voyage peut être prouvé par deux choses. D’abord, le Prophète a été en mesure de décrire les caravanes qu’il avait dépassées en revenant chez lui, de préciser où elles se trouvaient exactement et de prédire de façon approximative le moment où elles rentreraient à la Mecque. Chacune arriva au moment où il l’avait prédit et chacun pu confirmer que les détails et la description qu’il en avait donnés étaient véridiques.
Deuxièmement, on savait qu’il n’était jamais allé à Jérusalem et pourtant, il a parfaitement décrit la Mosquée al-Aqsa comme une personne qui y est bel et bien allée.
Ce voyage nocturne est décrit dans le Coran :
« Gloire à Celui qui, de nuit, fit voyager Son serviteur du Lieu Sacré d’adoration au Lieu d’adoration le plus lointain dont Nous avons béni les abords, afin de lui montrer certains de Nos signes. Certes, c’est Lui qui entend et qui voit clairement. »
« Allez-vous lui contester ce qu’il a vu (de ses propres yeux) ? Il l’avait (déjà) vu, une autre fois, près du lotus au-delà duquel nul n’a accès, près du Jardin du Séjour, au moment où le lotus était enveloppé par ce qui l’enveloppait. Son regard ne dévia pas, sans non plus dépasser les limites. Il a bel et bien vu les plus grands signes de son Seigneur. »
L’événement est également confirmé par les ahadith transmis par une chaîne de narration ininterrompue composée d’érudits extrêmement fiables (hadith moutawatir).
Dans l’ouvrage intitulé « Muhammad Rasulullah », de Muhammad Hamidullah, il est écrit : « Il existe une vieille tradition, à Malabar, voulant qu’un de leurs anciens rois, Chakrawati Farmas, ait vu la division de la lune, ce grand miracle du Prophète à la Mecque. Apprenant que la venue du Messager de Dieu, en Arabie, avait été prédite, il se fit remplacer par son fils et partit à la rencontre de ce Messager. Il se convertit à l’islam devant le Prophète et, alors qu’il retournait chez lui sur les conseils de ce dernier, il mourut dans la ville portuaire de Zafar, au Yémen, où il fut enterré. »
Quarante-cinq compagnons du Prophète ont transmis des narrations sur son voyage nocturne et son ascension. Voir les ouvrages : ‘Azhar al-Mutanathira fi al-Ahadith al-Mutawatira’ par al-Suyuti p. 263 et ‘Nadhm al-Mutanathira min al-Hadith al-Mutawatir,’ par al-Kattani p. 207.
Les miracles de Mohammed (partie 3 de 3)
Le Prophète a accompli plusieurs autres miracles qui sont mentionnés dans la sounnah (recueil de ce que Mohammed a dit, fait ou approuvé, de même que de descriptions qui ont été faites de lui).
Le tronc d’arbre
À Médine, Mohammed avait pour habitude, lorsqu’il prononçait ses sermons, de s’appuyer sur une souche d’arbre. Lorsque les musulmans devinrent de plus en plus nombreux à venir écouter ses sermons, quelqu’un suggéra qu’on aménage une chaire pour qu’il puisse se faire mieux entendre des gens. Lorsqu’elle fut construite, il abandonna la souche d’arbre. Un de ses compagnons, Abdoullah ibn ‘Omar, a témoigné de ce qu’il a vu de ses propres yeux. Il raconte que tout à coup, les gens ont entendu la souche d’arbre pleurer. Le Prophète s’est alors dirigé vers elle et l’a consolée en passant sa main dessus.
Cet événement est également confirmé par ce qu’ont rapporté de très nombreux témoins, témoignages qui nous ont été transmis par une chaîne de narration ininterrompue dont ont fait partie les personnes les plus fiables qui soient (hadith moutawatir).
L’eau jaillissant d’entre les doigts du Prophète
À plusieurs occasions, lorsque les gens avaient cruellement besoin d’eau, Mohammed vint à leur secours. Six ans après son émigration de la Mecque à Médine, il se rendit à la Mecque pour y accomplir le pèlerinage. Durant le long trajet à travers le désert, les gens se retrouvèrent sans eau et seul le Prophète avait encore en sa possession, dans un petit récipient, un peu d’eau avec laquelle il faisait ses ablutions. Il mit alors sa main dans le récipient et de l’eau se mit à jaillir d’entre ses doigts. Jabir ibn Abdoullah, qui fut témoin du miracle, rapporta que les mille cinq cents hommes présents eurent suffisamment d’eau pour boire et faire leurs ablutions. Ce miracle a été transmis par une chaîne de narration ininterrompue formée des personnes les plus fiables qui soient (hadith moutawatir). Ce miracle n’est pas sans rappeler celui de Moïse, lorsque ce dernier fit jaillir de l’eau d’une grosse pierre en la frappant de son bâton.
Abondance de nourriture
À plusieurs reprises, le Prophète (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a béni la nourriture soit en faisant une invocation au-dessus ou en la touchant, de sorte que toutes les personnes présentes ont pu manger à leur faim. Cela s’est produit durant des périodes où il y avait pénurie d’eau et de nourriture chez les musulmans. Ces miracles ont eu lieu devant de nombreuses personnes et il serait donc déraisonnable de les nier.
Guérison des malades
Abdoullah ibn Atik se cassa une jambe et Mohammed la lui guérit en passant sa main dessus. Abdoullah raconta par la suite que c’était comme si rien ne lui était arrivé. La personne témoin du miracle était un autre compagnon, Bara’ ibn Azib. (Sahih Boukhari)
Durant l’expédition de Khaybar, Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) guérit ‘Ali ibn Abi Talib, qui souffrait de douleurs aux yeux et ce, devant toute l’armée présente. Des années plus tard, ‘Ali devint le quatrième calife musulman.
Exorcisme
Mohammed a également exorcisé un démon qui avait pris possession d’un jeune garçon. Sa mère l’avait amené voir le Prophète, et ce dernier dit : « Sors de là! Je suis Mohammed, le Messager de Dieu! ». La mère lui dit plus tard : « Par Celui qui t’a envoyé avec la vérité, nous n’avons plus rien remarqué d’anormal chez lui par la suite. »
Prières exaucées
(1) La mère d’Abou Hourayra, un des proches compagnons de Mohammed, avait pour habitude de toujours parler en mal de l’islam et de son prophète. Un jour, Abou Hourayra vint voir Mohammed en pleurant et lui demanda de prier pour le salut de sa mère. Mohammed pria pour elle, et lorsqu’Abou Hourayra revint chez lui, il trouva sa mère prête à embrasser l’islam. Elle prononça l’attestation de foi devant son fils et devint musulmane.
(2) Jarir ibn Abdoullah fut chargé, par le Prophète, de débarrasser le pays d’une idole que les gens adoraient en dehors de Dieu, mais il s’excusa car, lui dit-il, il ne savait pas monter à cheval. Le Prophète pria pour lui « Ô Dieu, fait de lui un bon cavalier et fais de lui à la fois un guide et une personne bien guidée. » Jarir jura que par la suite, il ne tomba plus jamais de cheval.
(3) Il y eut une période où les musulmans connurent la famine. Un jour, alors que le Prophète prononçait son sermon du vendredi, un homme se leva et dit : « Ô Messager de Dieu! Nos richesses ont été détruites et nos enfants meurent de faim. Prie Dieu pour qu’Il nous aide! ». Mohammed leva alors ses mains en prière. Ceux qui étaient dans l’assistance assurent qu’à la seconde où il laissa retomber ses mains, des nuages gros comme des montagnes commencèrent à se former dans le ciel.
Avant même qu’il n’ait eut le temps de descendre de sa chaire, sa barbe ruisselait de pluie.
Et il plut durant toute la semaine, jusqu’au vendredi suivant!
Ce jour-là, le même homme se leva, mais cette fois pour se plaindre : « Ô Messager de Dieu ! Nos maisons sont détruites et nos terres sont inondées. Prie Dieu afin qu’Il nous aide ! » Mohammed leva ses mains en prière. « Ô mon Dieu, fait qu’il pleuve dans les environs, mais pas directement sur nous. »
Ceux qui étaient dans l’assistance assurent qu’à la seconde même, les nuages se retirèrent dans la direction qu’avait pointée le Prophète, la ville de Médine se retrouva entourée de nuages, mais aucun ne la surplombait.
(4) Voici l’histoire de Jabir. Il atteste qu’une fois, le chameau qu’il montait était exténué, car c’était celui qui était utilisé pour transporter l’eau. La pauvre bête pouvait à peine avancer. Mohammed lui demanda : « Que lui arrive-t-il donc, à ton chameau ? » En comprenant à quel point la pauvre bête était exténuée, Mohammed pria pour elle. Jabir raconte qu’à partir de ce moment, le chameau fut toujours en tête de tous les autres. Mohammed demanda plus tard à Jabir : « Alors, comment trouves-tu ton chameau ? » Jabir répondit : « Il va bien ; ta bénédiction l’a touché ! ». Mohammed lui acheta son chameau pour une pièce d’or, à la condition que Jabir continue de le monter jusqu’au retour en ville. Jabir raconte qu’une fois à Médine, il amena le chameau à Mohammed, le lendemain matin. Mohammed lui donna une pièce d’or, et lui dit qu’il pouvait garder son chameau.
Il n’est donc guère étonnant que tous ceux qui ont été témoins de ces grands miracles aient eu la certitude que Mohammed était un véridique.
Mort du prophète (sws)
La mort de Mahomet
Quelques jours, voire quelques heures avant sa mort, Mahomet reçoit les derniers versets du Coran. Plusieurs hadiths rapportent des prédictions sur la division de la communauté.
La Bibliothèque nationale de France possède un manuscrit persan en vers, portant le titre de Véfàt[é) payghambar « La mort du Prophète ». Dans ce texte, la mort de Mahomet est précédé d’un dialogue avec Gabriel qui lui rappelle qu’il a « tout pouvoir sur les vivants et sur les morts, qu’il tient entre ses mains les clés de l’enfer et celles du ciel ». Mahomet lui répond qu’il « est las de toutes les agitations de ce monde et qu’il n’aspire plus qu’à aller habiter le Paradis, où il se trouvera, enfin, face à face avec son Dieu ». Se rendant alors à la mosquée, il prononce son dernier prêche : « Écoutez-moi tous, dit-il. Le moment est venu où je dois vous quitter. Il me faut partir, en toute hâte, car déjà j’entends, là-haut, le tambour qui bat la retraite. Vous savez ce que j’ai souffert, combien j’ai rencontré d’obstacles sur la route qui m’était tracée. Toute ma vie, la flèche de la méchanceté m’a pris pour cible. Et pourtant c’est bien moi qui ai ouvert la voie de la Religion. C’est Dieu qui m’avait envoyé vers vous.
Il avait fait descendre en moi son Verbe, et l’Esprit-Saint avait choisi ma demeure pour son habitacle. Écoutez maintenant mes volontés dernières. C’est sur l’ordre de Dieu que je vous les dicte : d’abord, ne commettez nulle injustice à l’égard de ma famille ; ensuite, observez la parole de Dieu, telle que je vous l’ai transmise, sans rien ajouter, sans rien omettre. Et puis, sachez-le bien, l’Éternel vient de m’ordonner d’instituer, comme mon successeur, Ali, qui est l’ami de Dieu. Nul, en dehors d’Ali, ne doit s’asseoir à ma place, car, si aux yeux du vulgaire, nous paraissons séparés l’un de l’autre, nos deux corps sont, en réalité, issus d’un seul et même rayon de lumière. »
Selon certaines traditions, ce discours aurait pris place au retour du pèlerinage d’adieu. Selon la tradition chiite, c’est à sa femme Omm-Salama et non à Aicha qu’il fait ses premiers adieux. Il serait mort pendant qu’il respirait une pomme donnée par Azraël, l’ange de la mort, sur le modèle des légendes juives liées à la mort de Moïse. Selon certaines traditions, il meurt dans les bras d’Aisha, son épouse. Pour d’autres, même sunnites, Mahomet meurt dans les bras d’Ali.
Cause de la mort
À la fin de sa vie, Mahomet connait une période d’abattement psychologique à la suite, en partie, de plusieurs défaites, de tentatives d’assassinat et de la mort de son fils11. Mahomet préparait alors une campagne contre la Transjordanie qu’il souhaitait diriger12. Après avoir réorganisé l’administration et assis l’influence de l’islam à La Mecque, il retourne à Médine, où il meurt le 8 juin 632 âgé de soixante-trois ans après une courte maladie13. D’autres traditions parlent du 28 mai14. Il pourrait s’agir d’une « fièvre de Médine » du type courant12.
Les recherches menées par Hela Ouardi mettent en lumière la multiplicité des traditions musulmanes liées à la mort de Mahomet. Selon certaines, il serait mort d’une courte maladie, peut-être une pleurésie, pour d’autres, il serait mort empoisonné par une juive de Khaybar15. Ibn Kathir, Ibn Hisham et Bukhari évoquent cette hypothèse, aujourd’hui peu usitée, de l’empoisonnement. Afin de ne pas être en contradiction avec la protection divine de Mahomet évoquée dans le Coran, des traditionnistes, comme H. Zaqzuq d’al-Azhar défendent que Mahomet aurait survécu trois ans au poison et y voit un miracle. Ibn Sa’d attribue plutôt la mort de Mahomet à un sortilège.
Pour Hela Ouardi, cette accusation est invraisemblable et s’inscrit dans une construction anti-juive, misogyne et a pour but d’« écarte[r] tout soupçon qui pourrait planer sur l’entourage du Prophète ». Le monde shiite adhère à la thèse de l’empoisonnement, faisant de Mahomet un martyr. Ainsi, Majlisi accuse Aïsha, Hafsa, en lien avec Abu-Bakr et Umar d’avoir empoisonné Mahomet.
Afin de résoudre les difficultés de l’hypothèse de l’empoisonnement, les traditionnistes ont développé l’hypothèse de la pleurésie, bien que cette maladie soit considérée comme d’origine satanique. Lorsqu’un remède est donné par les proches, Mahomet force chacun à le boire aussi, probablement par crainte d’un empoisonnement. Les Traditions ne présentent pas de trace d’auscultation de Mahomet par un médecin tandis qu’elles évoquent leur présence à Médine.
Funérailles
Hela Ouardi relève de nombreux faits étranges, cités par les traditions, après la mort de Mahomet, dans la description du comportement d’Abu-Bakr et d’Umar. Il pourrait s’agir de premières manœuvre en vue de récupérer le pouvoir. Son corps aurait alors été abandonné trois jours montrant ainsi le refus de sa mort — certains croyant une fin du monde imminente — et pour des raisons politiques, afin de permettre la prise du pouvoir par Abû Bakr.
Mahomet aurait été enterré à Médine dans sa maison-mosquée qui devient un lieu de pèlerinage où sont enterrés ses deux successeurs Abû Bakr et ‘Umar. Les traditions sont contradictoires sur la date de l’inhumation mais sont unanimes sur un enterrement nocturne contraire aux habitudes et règles religieuses et en l’absence d’Abu Bakr, d’Umar et de Aisha. Les imprécisions entre les descriptions semblent attester d’une méconnaissance, jusqu’au début du VIIIe siècle, de l’emplacement exact de la tombe de Mahomet. Elle sera fixée lors de la construction d’un tombeau en 707 par les Ommeyades.
Une absence d’héritier.
Avec la prise de Khaïbar en 628, le Prophète était devenu l’homme le plus riche du Hedjaz et pourtant à sa mort il ne laissa rien comme héritage ; il ne possédait au moment de sa mort qu’une tunique, un pagne de tissu grossier et avait gagé son armure contre un gallon d’orge chez un juif.
Il ne donna aucune instruction concernant sa succession et selon certaines sources sunnites et chiites, il en aurait été volontairement empêché entre autres par Abû Bakr et ‘Umar. Le jeudi 4 juin 632, selon les traditions, Mahomet aurait demandé de quoi écrire son testament. Son entourage et principalement Umar, aurait tout fait pour qu’il ne puisse l’écrire. Selon la tradition chiite, il aurait, avant de mourir, désigné Ali comme héritier et premier calife.
Certaines traditions sunnites rapportent l’existence de commandements ou d’objets importants, comme son sabre, confiés à Ali par Mahomet à sa mort. Certaines traditions rapportent les dernières volontés de Mahomet quant à la prière par exemple ou des imprécations contre les juifs. Une volonté, rapportée par Muttaqi, rappelle le désir de rassembler l’Arabie par une seule religion, sans évoquer d’expansion universelle de l’islam.
Aspect historique de la mort de Mahomet
La plus vieille biographie musulmane de Mahomet, écrite au milieu du VIIIe siècle de l’ère commune, relate la mort du prophète à Médine en 632. Cette date est acceptée par les orientalistes dans leur grande majorité. A. L. De Prémare, sans trancher la question parle d’un « problème chronologique en suspens ».Pourtant, de nombreuses et anciennes sources apologétiques juives, chrétiennes, samaritaines, voire musulmanes indiquent que Mahomet survécut assez pour conduire la conquête de la Palestine, commencée en 634-35. Certaines de ces sources ont été étudiées par M. Cook et P. Crone dans l’ouvrage Hagarism The Making of The Islamic World. A propos de Mahomet, Hela Ouardi explique que son « histoire a été « écrite » pour les besoins d’une légitimation du pouvoir.» et certaines sources permettent de supposer une mort dans la région de Gaza après 634.
Shoemaker a écrit une première étude systématique des diverses traditions7. À partir de méthodes d’analyse empruntées à la recherche biblique, Stephen Shoemaker établit que ces récits de la direction de Mahomet durant l’invasion de la Palestine conservent une tradition musulmane ancienne révisée plus tard pour s’adapter aux besoins d’une identité musulmane en création. Mahomet et ceux qui le suivent semblent avoir attendu la fin du monde dans un futur immédiat, même durant leur propre vie selon la théorie de Shoemaker. Quand le moment eschatologique ne se réalise pas et se voit remis à plus tard, le sens du message de Mahomet et la foi qu’il avait construite nécessite une révision de fond chez ses premiers adeptes. Il pense que « l’islam des origines fut un mouvement interconfessionnel convaincu de l’imminence de la fin des temps, centré sur Abraham, Jérusalem et la Terre sainte», qui deviendra plus tard la religion musulmane.
Hassan Bouali a fait une recension du livre de Stephen J. Shoemaker. Selon lui, bien que l’ouvrage a le mérite de stimuler le débat historiographique relatif aux débuts de l’islam, il n’en demeure pas moins iconoclaste. Si Bouali en conclut que la thèse de Stephen J. Shoemaker n’est pas convaincante, Reynolds souligne la rigueur des arguments de Shoemaker. « Sa capacité à analyser la littérature non islamique, les débats sur les hadith parmi les érudits, le Coran et la Sira, les preuves matérielles […] est extraordinaire et beaucoup de ce qu’il fait est bien argumenté. »
Selon Bouali, « l’auteur omet de prendre rigoureusement en considération le caractère apologétique des phénomènes décrits par les sources non musulmanes qui parlent d’une possible présence de Mahomet en Palestine, en 634. » Hassan Bouali critique donc le crédit donné par Stephen Shoemaker à des sources qui, bien que contemporaines ou presque des premières conquêtes arabes, devraient être traitées avec circonspection. Shoemaker cite Hoyland pour qui l’évocation de la présence de Mahomet durant ces conquêtes pourrait permettre d’insister sur son aspect guerrier et l’incohérence avec le statut de prophète. Pour autant, Hoyland reconnait que l’expansion religieuse par la violence est assumée par l’islam naissant.
À l’inverse, Shoemaker, interrogeant la fiabilité de ces sources, considère qu’« il n’y a pas de raison apologétique ou polémique évidente pour l’auteur de la Doctrina Iacobi (ou ses sources) d’avoir inventé le commandement de Muhammad pendant la campagne afin de servir un but idéologique plus large. » La présence d’une telle référence dans un texte musulman, la lettre d’Umar II, semble même exclure une déformation à but apologétique. En revanche, Il est ainsi possible que la tradition musulmane ait fixé sa mort en 632 pour s’inspirer de celle de son modèle Moïse qui meurt avant d’entrer en Terre promise, laissant son successeur Josué mener la conquête du pays de Canaan, à l’instar du successeur de Mahomet Abou Bakr qui lance ses troupes à la conquête des pays du Cham (Syrie et Palestine)